• Sauvons le point G !

    (…) Selon une étude du King's College de Londres, publiée en début d'année, le fameux point G, un des endroits essentiels de la jouissance des femmes d'après le docteur Ernest Gräfenberg qui l'a identifié en 1950 n'existerait pas (…)

    Ah, la perfide Albion. Ils ont perdu le tournoi des six nations, mais ils ont plus d’un tour dans leur préservatif pour se venger, les rosbifs. Avec de telles révélations, ils vont me les énerver, mes jeunes. Parce que contrairement à ce que racontent les vieilles féministes, les jeunes savent bien, eux, que si les filles découvrent un jour l’existence de ce fameux point et l’orgasme qui va avec, c’est grâce à leur coup de rein. Si le point G n’est qu’une légende, du coup, ça limite sérieusement leurs possibilités de se faire mousser au plumard…

    Le point G, cette quête du coït ultime qui motive tant l’homme en devenir, cet Olympe du rideau qu’il tient tant à faire grimper, ce Saint Graal qu’il fourre vaillamment avec sa fidèle Excaliburne, n’existerait pas… Combien de missions de spéléologie vaginale vaines, combien de fouilles réalisées à la sueur du doigt pour rien, combien de nuits sans sommeil avec la sensation terrible d’avoir échoué… Et cerise sur le pudding, le clitoris, cet organe sexiste qui permet aux femmes de se satisfaire seules, enterrerait définitivement le fameux point G. Quoi ?! L’angle du sexe en érection ne serait pas destiné à venir titiller cette zone qui fait dire aux femmes à moitié évanouies ces fameuses injonctions antinomiques : "arrête, continue" et "oui encore, non j’en peux plus", mais ne serait qu’une vulgaire malformation, un raté de conception qui ferait de l’homme un tordu du cul…

    Ils sont bien gentils les chercheurs anglais, mais je vais me faire traiter d’hérétiques du Kama-Sutra, moi. Au bûcher qu’ils vont m’envoyer les jeunes. Remettre en cause le point G, c’est comme douter de l’hétérosexualité de Booba ou de La Fouine, c’est faire du négationnisme sur l’histoire de la virilité masculine. Je risque la peine capitale en banlieue : me faire caillasser comme un vulgaire bus.

    Mais, après tout, je ne suis pas tenu de leur dire la vérité, aux jeunes. Oui, le point G existe ! Il faut entretenir l’illusion chez les jeunes que le vit vaut le coup d’être vécu et puis, maintenant qu’il n’y a plus de boulot et que l’euro se casse la gueule, ça peut leur donner un but dans la vie…


  • Commentaires

    1
    Vendredi 7 Mai 2010 à 23:57
    c'est la crise
    c'est vrai que ça fait un but dans la vie... ca me rappelle, le fils de mes meilleurs amis, 20 ans, mal dans sa peau, mal dans sa vie, déjà alcoolo tendance je tiens pas l'alcool et je deviens hyper violent... après une de ses frasques, je fus envoyé exercé mon rôle de "tonton" (ben oui, 20 ans plus tôt, je lui torchais le cul au machin, ça créé des liens), pour tenter d'approcher l'animal, de parlementer, et après quelques calumets...j'essaie d'aborder ses envies, ses projets, ses attentes, la façon dont il voit la vie,...bref un petit discours que je termine avec une phrase du genre : "tu vas quand même pas passer le restant de ta vie à faire le coq du village, à casser la gueule à tous les mecs du coin, et à te tirer toutes les nanas potables du quartier ?" ... ...il a haussé les épaules... m'a regardé d'un air ahuri et m'a lancé un "ben si qu'est ce qu'il y a d'autre de toute façon"...je suis sorti, fauché comme un lapin en plein vol, "tu as raison, il y a rien" ... J'aurais du lui répondre : "y a autre chose : la conquête du point G !"
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    2
    Samedi 8 Mai 2010 à 09:11
    Didier
    Rappelle le tout de suite : le lascar a droit à une petite note d'optimisme pour remplir la vacuité de son existence villageoise. G la solution.
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