• Adolescence : des sentiments dans le lubrifiant
    Issu de la génération « éducation sexuelle » en Sciences Naturelles, la lutte contre le sida a fait de moi un animateur de prévention. Trente ans de pandémie, environ 5000 jeunes de 15 à 18 ans rencontrés par an, soit près de 100 000 en une vingtaine d’années de militantisme… Comme on dit dans la finance, j’ai fait du chiffre. Mais parler sexualité aux ados n’est pas chose aisée et les questions restent légions : les ados sont-ils tous les mêmes ? Avons-nous su les toucher ? En réduisant la sexualité aux prises de risque, ne les avons-nous pas profondément déstabilisés ? Et si nous nous étions tout simplement trompés ? …

    A suivre dans le dossier "Corps & âme" du Causette#22 en kiosque mercredi ! Un numéro spécial 3 ans avec toute l'équipe du Groland !


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  • Loïc Lantoine - Tout est calme

    Une fois n'est pas coutume, j'ai cliqué sur un des liens qui servent d'intro à mon blog, en haut au centre, juste au dessus de mon visage masqué. Il y avait inscrit : « Conseils de drague. Vrai cours de drague, des conseils donnés par un dragueur pro, avec un petit coeur devant l'adresse internet. »

    Je tombe alors à l'adresse suivante http://www.apprendre-a-draguer.com/maestro.php, sur le blog d'un certain Sébastien Night (Sébastien Nuit), coach en séduction. La promesse commerciale est sans détour : « En l'espace de 3 jours, quel que soit votre niveau d'aisance avec les femmes, vous pouvez être transformé et apprendre tout ce qu'il vous manque pour séduire la femme de vos rêves ! »

    D'ailleurs, Julian (Paris), 20 ans, vrai ou faux adepte de la secte, témoigne :
    “ Son cours, nous apprend une méthode inédite, introuvable sur le net. En quelques mots il s'agit, à la manière de Bruce Lee, d'allier le naturel et la technique. La priorité étant de finir avec la fille !  En effet: pourquoi prendre un numéro quand on peut tout simplement prendre la fille? Tout y passe donc: la “checklist” avant de sortir, l'attitude, le body-language etc... J'ai même appris comment faire pour ne pas payer “le verre” lors d'un premier rendez-vous, le tout sans passer pour un radin (testé aujourd'hui ;))
    NB du maestro : Julian a séduit une jeune asiatique le lendemain même de son atelier...

    Sébastien Nuit fabrique donc des types qui pratiquent l'amour comme le Kung-Fu. Voilà qui peut donner un alibi sérieux aux mecs qui tabassent leurs femmes : ils peuvent répondre aux inspecteurs que leurs fiches s'étant malencontreusement mélangées, ils se sont trompés de prise, confondant atémi et cunni... Le témoignage de Julian nous apprend aussi que les élèves du maestro de la drague maîtrisent parfaitement le body langage. Gauloisement dit, ils savent parler à votre corps. Bien entendu, chacun sait que toutes les femmes sont faites à partir du même moule originel (celui de la croqueuse de pommes) et que pour les faire grimper au rideau, il suffit de suivre les explications au dos. Le meilleur vient ensuite : l'ex stagiaire va vous prendre comme on prend un numéro de téléphone et probablement de servir de votre clitoris comme d'une touche bis. A votre place, les filles, je raccrocherais. Et pour conclure le tout, ce goujat a appris par cœur la technique qui consiste à vous laisser sortir l'oseille à la fin de l'apéro... Alors les filles, vous la sentez bien la méthode Night ?

    Plus loin, on peut lire : « Et quand vous serez en situation avec de VRAIES femmes dans la VRAIE vie, vous pourrez mettre en application CHAQUE PETIT DETAIL de ce que vous aurez appris »...
    Et là j'ai compris. Tout devenait limpide. Ce cours s'adresse en fait à tous ceux qui, probablement aveuglés par l'écran et trahis avec perfidie, on passé la nuit sur Second Life avec un travelo. Traumatisés par leur aventure virtuelle, ceux-ci cherchent à se rassurer dans ce monde « bien vrai qu'y est le notre ». Et Sébastien les conduit, les aide à retrouver leur fierté perdue d'hétérosexuel couillu. Juré, craché, cochon qui s'en dédit, dans la vraie vie, on ne les y reprendra plus.

    Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez payer votre atelier en 3 fois. Le premier paiement correspond aux frais de réservation - 345€, qui sont payables en ligne sur le formulaire sécurisé dont vous trouverez le lien plus bas. Le deuxième paiement, de 300€, s'effectue sur place. Le troisième paiement, de 300€, s'effectue le mois suivant... 1000 euros pour emballer, c'est vraiment pas cher...

    Attention, l'abus de Sébastien Nuit gravement au compte en banque et aux relations humaines.


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    Des malades du sida enterrés vivants en Papouasie Nouvelle-Guinée
    AFP - Lundi 27 août, 16h05
    PORT MORESBY (AFP) - Des personnes atteintes du sida ont été enterrées vivantes en Papouasie Nouvelle-Guinée par leurs proches qui n'ont pas les moyens de les soigner et redoutent d'être infectés, a affirmé une responsable humanitaire.

    Margaret Marabe, qui a passé cinq mois dans la région dans le cadre d'une campagne de prévention sur le sida, a raconté avoir vu cinq malades enterrés vivants. L'un d'eux appelait au secours alors que des pelletées de terre l'ensevelissaient, a déclaré à des journalistes Mme Marabe, qui travaille pour une organisation bénévole, "Igat Hope" (J'ai de l'espoir)."L'un des malades était un de mes cousins. J'ai demandé pourquoi ils faisaient cela. Ils m'ont répondu: « si nous les laissons vivre avec nous dans la même maison, nous allons attraper la maladie et on va peut-être mourir à notre tour ", a-t-elle relaté.

    En Nouvelle Guinée, le destin de l'homme séropo vient de croiser celui du poulet infecté par la grippe aviaire... J'imagine que beaucoup vont hausser les épaules en pensant très fort « quelle bande de sauvages arriérés, juste bons à se fourrer un os dans le nez... » Mais, en lisant cette dépêche du bout du monde, j'ai plutôt eu une pensée pour tous les séropos rejetés au quotidien dans nos contrées soi-disant plus civilisées. Je me souviens de cet employé de banque qui témoignait à l'occasion du 1er décembre (journée mondiale de lutte contre le sida) dans Libération et qui expliquait qu'à partir du moment où il avait informé ses collègues que son statut sérologique était positif au VIH, il déjeunait tout seul, buvait son café le matin tout seul, sa tasse ayant été soigneusement identifiée et mise en quarantaine sur le plateau de la cafétéria, et surtout, il n'avait plus droit aux bises du matin... En gros, on l'avait enfermé vivant dans son bureau... Certes cet enterrement social est moins violent physiquement que le trou dans le sol mais il peut appeler à une mort bien plus lente du pestiféré, muré dans sa solitude. Je suis certain que bon nombre d'entre nous, ont déjà « enterrés » un être humain à grandes pelletées d'indifférence... Si, si, en cherchant bien, on a tous un cadavre dans le placard.
    Aussi, les Papous comme les salariés de cette succursale bancaire feraient bien de se méfier. Tiens, vous aussi d'ailleurs, bande de fossoyeurs sociaux !... Un jour où l'autre, tous ces Zombies vont sortir de terre, non pas pour un gentil remake du « Thriller » de Michael, mais pour vous obliger à copuler sans capotes, à subir l'apesanteur de leurs corps putréfiés... Et tout en vous dévorant le lobe de l'oreille, ils vous cracheront à la gueule toute cette haine qu'ils ont ruminée par les racines...
    Bien sûr, George A. Romero peut m'appeler pour relancer sa carrière.

    PS Allez, je ne résiste pas : http://www.dailymotion.com/video/xadbe_michael-jackson-thriller (non, vous ne rêvez pas, Michael était bien noir).


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  • ..."Au nom de quoi, devrions-nous, NOUS, payer nos tickets, accepter les contrôles et baisser la tête quand il y a un casseur ?"...
    (Nicolas Sarkozy- discours d'Issy les Moulineaux- mercredi 18 avril 2007)

    Sarkozy prend donc le métro. Il voyage probablement sur la ligne 2. Il part de Charles De Gaulle, survole Jaurès, se réfugie sous la banquette à Colonel Fabien, laisse son bicorne à Couronnes... Avant dimanche, il peut encore descendre à Père-Lachaise avant d'atteindre La Nation...


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