• La capote de Satan

    Une animation de prévention, c'est comme un - dépucelage. Un moment que l'on n'oublie pas. Au début, on se sent un peu fébrile, puis, petit à petit, on fait sauter les verrous, les tabous transgénérationnels, et l'on finit par se donner comme jamais. Orientations et pratiques sexuelles, virginité, infections sexuellement transmissibles, contraception, accès à l'IVG, relation à l'autre... On déroule le programme comme un exemplaire du Kama-sutra qui prenait la poussière dans le grenier de l'humanité.

    Il m'arrive d'intervenir dans des classes de primo-arrivants, des ados de 15 à 18 ans d'origine étrangère fraîchement débarqués. L'Éducation nationale les rassemble pour évaluer leur niveau avant de les intégrer dans la grande lessiveuse scolaire. La première chose qu'on lit sur leur visage, c'est le plaisir d'être là. Ils ont la sensation de tutoyer la vie rêvée des séries télévisées, dans le pays de Zizou et de Voltaire, du french kiss et du camembert. Ils projettent leur avenir aux frontons des mairies au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Ils ne savent pas encore que tout ça, c'est de la pub mensongère, du baratin de camelot pour arnaquer le touriste...
    Ils ont soif d'apprendre. Mais parler de sexualité à visage découvert, dans le cadre scolaire, ça les surprend et ça les gêne. Certains espèrent même que leur famille ne sera pas tenue au courant du programme de cette journée si particulière. Parler sexe au lycée, quelle idée ?

    La suite dans Causette N°27, en kiosque !


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :